La première mission à Conakry a eu lieu du 14 au 27 septembre 2017 avec l’intervention successive du Pr Pierre l’Her, Nafissetou Sanfo, Camille Techoueyres et Romain Gauthier en lien avec le Dr Djelo Boubacar Diallo sur place.
L’activité principale a été la formation à la lecture du cliché de thorax par le Pr L’her, pendant 5 jours. Supervisé par le Pr Oumou Sow, chef du service de pneumologie de Ignace Deen, chaque internes du DES de pneumologie de Conakry a également contribué financièrement à l’organisation permettant le bon déroulement de la formation. 27 participants ont assistés aux cours, incluant des internes et seniors de pneumologie mais également d’autres spécialités tels que la pédiatrie, dermatologie, infectiologie.
Différents cours se sont articulés dans le service, destinés aux DES de pneumologie (toutes années confondus soit environ 20 participants). Ceux ci portaient sur la prise en charge de l’asthme, du cancer broncho-pulmonaire, les principaux syndromes scannographiques et une introduction a l’échographie pleurale.
Un échographe a pu être apporté au service de pneumologie. L’appareil a été récupéré via le service biomédical du CHU de Tours et en particulier grâce au concours de Mr Joel Blouin. Il s’agissait d’un échographe reformé, Toshiba, modèle Applio XG, d’environ 180kg, doté d’une sonde convexe basse fréquence et d’une sonde linéaire haute fréquence, d’une valeur de 2915 euros. Des ateliers pratiques de formation à l’échographie ont pu avoir lieu. Ces derniers se faisaient par groupe de 4 à 5 participants et visaient à acquérir les bases de la reconnaissance d’un parenchyme normal, d’une pleurésie et d’un pneumothorax.
Le développement de la technique d’échographie thoracique semble très prometteuse de par sa sensibilité diagnostique dans la pathologie pleurale et infectieuse entre autres et son aide aux gestes pleuraux. L’examen est non invasif et sans surcout pour le patient, ce qui en fait un avantage de taille (le prix d’une radiographie thoracique à Conakry est de 20 euros et un scanner de 200 euros.) L’appareil est actuellement toujours fonctionnel et est régulièrement utilisé dans le service.
La collaboration doit maintenant se poursuivre.. Les projets futurs porteraient sur la consolidation de la formation à l’échographie, des cours aux DES, et des staffs en visioconférence àl’heure de la pandemie.
De plus une réflexion est également portée sur le développement de la kinésithérapie respiratoire (mais pas seulement), spécialité très demandée mais dont l’offre est minime.
